Les bikers de Dibba 2/2

La première partie de cet article est disponible ici.

Drôle de regards des bikers. Air gêné du réceptionniste qui appelle un gars qui me dit de le suivre.
Il m’amène vers une jeune Philippines que j’ai déjà vue en arrivant. Je lui demande si elle est le manager (je sais très bien qu’elle ne l’est pas). Elle me répond qu’elle est le chef de la réception. Moi : « ben ….je veux voir le chef de tout ».
Elle se tortille gênée : « il n’est pas là ».

Je lui explique mon point de vue : « Généralement, lorsque les gens réservent une chambre d’hôtel, c’est pour dormir au calme, pas pour dormir dans une boite de nuit. Si je veux assister à un concert de hard rock, je reste à Dubaï., Si je viens à Dibba c’est pour chercher le calme ….. alors il va falloir faire cesser la musique à une heure décente ».
Rhodda, la réceptionniste : « aaaaah mais c’est une soirée privée et ils ont réservé depuis trééééééés longtemps« .
Je m’engouffre dans la brèche :  « ben justement, moi j’ai réservé il y a uniquement 15 jours et c’était à vous de m’informer qu’une soirée privée se déroulerait et j’aurai alors repoussé mon séjour ou choisi un autre hôtel.  Je suis là pour dormir et non pas pour assister à un concert d’ACDC. En plus, vous êtes chef réceptionniste, alors c’était votre responsabilité de m’informer ». Et toc …

Elle est très embêtée, presque en train de se liquéfier ; je redemande à voir un manager….elle se retortille et me dit d’attendre et va voir un gars, encore un indien….et je m’incruste carrément dans la conversation.
En fait c’est le manager du restaurant qui me réexplique que c’est une soirée privée réservée depuis longtemps. Bien sur, je le reprends de volée !
C’est le moment que choisit Rhodda pour changer de registre et dire « mais la musique n’est pas forte, on n’entend rien ».
Il en faut plus pour me démonter. Je riposte : « je vous invite à passer dans la chambre et à juger du bruit par vous-même ».
Ahahah….Ils restent cois !!

Je porte l’estocade : « alors je voudrais savoir de manière certaine si vous envisager de baisser la musique et à quelle heure ….Car il est toujours temps pour moi de reprendre ma voiture et de rentrer dormir à Dubai. Alors je veux savoir maintenant….et puis à 9h00 pétantes, si vous ne respectez pas votre parole,  je serai là et je serai beaucoup moins aimable que maintenant et beaucoup plus énervée « . Continuer la lecture

Les Bikers de Dibba, 1/2

2 avril 2010, pour le week-end de Pâques, nous découvrons le Golden Tulip de Dibba, niché tout au bout d’une route. C’est un endroit paisible.
Nous profitons avec délice de la piscine et de la plage quasiment déserte. Ce lieu a un côté surnaturel, entre mer et montagne.
Marco est ravi, il a enfin trouvé un hôtel au calme à partir duquel il peut partir en randonnée VTT.

En fin de journée, alors que les garçons sont en train de faire une bataille de sable sur la plage, je rentre prendre ma douche.
Soudain, une musique assourdissante explose … du hard rock, genre ACDC, et la lumière de la salle de bain s’éteint.
J’appelle la réception, je signale que la lumière est HS et j’en profite pour demander à quelle heure la musique de barbare va cesser. Réponse tranquille du réceptionniste : « nous avons un évènement privé, ce soir, la musique s’arrêtera vers 11h00 ou minuit » .
Reprise de volée immédiate : « aaaahaaaa, ca ne va pas être possible. J’ai de jeunes enfants qui dorment à 20h30; il va falloir arrêter la musique au plus tard à 9h00»
Le réceptionniste : « ah mais c’est une soirée privée…. »
Moi : « Ce n’est pas mon problème. C’est un hôtel ici, pas une boite de nuit. Passez moi le manager ».
Le réceptionniste, embêté : « Bon, je vais me renseigner, je vous rappelle »

Quelques minutes plus tard, on frappe à la porte : c’est l’électricien ; il est indien.
Marco arrive avec les gars et se demande ce que fait un indien dans la chambre.
Il constate avec consternation qu’il va devoir prendre sa douche dans le noir et il me demande si j’ai demandé à quelle heure cessait la musique de fous. Il rajoute: « Note que c’est du bon hard rock , quand même ! »

Je termine de me préparer et je file à la réception pour régler le problème musical avant de me transformer en pitbull. Je me connais, si à 21h00, au moment de dormir, la musique est toujours aussi forte, je vais péter un plomb !
A noter que l’électricien a disparu sans régler le problème de lumière.

J’arrive dans le lobby …et là, je comprends pourquoi j’ai entendu du ACDC. Un groupe de bikers, couverts de tatouages et habillés de blousons noirs (alors qu’il fait 35°C dehors) est en train de payer à la réception.

Je marque une seconde d’hésitation ; je suis la seule femme, je suis habillé de turquoise, parée d’une robe vaporeuse soyeuse. Je dois ressembler à un ange arrivant en enfer avec des diables noirs partout.
Qu’importe, je fonce d’un pas décidé…. Je m’installe dans la file et je pose un regard appuyé sur le réceptionniste, genre ‘je suis là et je ne pars pas tant que je ne t’ai pas parlé’ (ben oui, parce que j’ai beau avoir une robe d’ange, je n’en suis pas un et ce n’est pas un groupe de gros bras qui va m’impressionner).

Les bikers sont Omanais ou Emiratis et ils ressemblent à tous les bikers du monde. Certains portent des blousons ornés de l’inscription desert warriors.
L’un d’entre eux est galant, il dit en arabe à ses potes de me laisser passer. Je le remercie d’un signe de tête et je m’accoude à la réception.

Le réceptionniste me demande ce qu’il peut faire pour moi. Ma réponse résonne, haute et claire : ‘je veux voir un manager. J’ai un problème avec la musique à fond !’

A SUIVRE …

Encore une chute…

Vous allez rire … Il m’est encore arrivé un truc cocasse.

Marco et moi avons décidé d’aller faire un peu de sport au ‘fitness centre’. En effet, à partir de 16h30 ou 17H00, il fait froid et la nuit tombe. Ne pouvant pas courir dehors en raison de l’obscurité, nous sommes allés sur les tapis de course de la salle de sport. Continuer la lecture

Une inflation galopante…sur les machines à laver

Depuis plusieurs jours, je fais des repérages d'électroménager… dans l'espoir de trouver un jour une maison !
Enfin après voir signé la N° 130, je peux enfin aller acheter le frigo, le lave linge et le micro onde.
Je connais bien évidemment les prix par cœur (les lecteurs qui me connaissent bien savent pertinemment que j'ai fait un super benchmark dans plusieurs magasins et auprès de toutes mes copines !!)
Le vendeur de « PAI international »  me reconnaît (c'est ma 2ndee visite !)…et miraculeusement m'annonce que le frigo bénéficie d'une promo spéciale de 1000Rs (environ 20 €) aujourd'hui !
Par contre, il propose un prix pour  le lave linge supérieur de 5000 Rs (soit 100€ !).
Je le regarde et lui demande de vérifier le prix. Il revient  et m'annonce le même prix.
Je lui dis qu'il fait erreur… il déclare alors, triomphant, que Samsung a augmenté les prix depuis ce matin.
Je commence à m'énerver et lui demande s'il me prend pour une idiote ?!
Il part et revient avec son chef qui me tient le même discours.
Intérieurement, je fulmine… Et je ne peux pas m'énerver car ca ne se fait pas dans ce pays !
Je reste ferme et refuse de payer ce prix. Le chef me dit de choisir tous mes articles et qu'on discutera après du prix.
Je choisis, le chef du chef arrive en me réexpliquant que Samsung a augmenté ses prix dans la nuit.
Avec un sourire goguenard, je lui réponds : « puisque l'augmentation date de cette nuit, ca veut dire que le produit que j'achète était déjà en stock hier.Vous pouvez donc me faire le prix d'hier ! ».
Le Chef du chef est consterné et ne sait que répondre. Ses vendeurs roulent de grands yeux effarés !
Le chef du chef me demande alors de le suivre dans un espace isolé du magasin et m'annonce alors « entre 4 yeux » que comme je suis une cliente très maligne, il veut bien me faire un super prix !

Finalement, j'ai eu ma machine au prix souhaité. Et malgré ca, je sais que je me suis fait arnaquer !
La conversation a duré 45 mn ! Je ressors épuisée et  j'attaque mon heure de trajet pour aller chercher Tristan à l'école.
Ce genre de négociation m'épuise et  c'est ainsi chaque jour !

La rentrée ratée de Tristan

Dés notre première semaine et après avoir trouvé une nounou pour Baptiste, nous nous sommes précipités à la TISB ( The International School of Bangalore) afin de visiter la classe de Tristan.
Après 45 mn d’attente (à noter que la patience est une qualité indispensable en Inde… et dont je suis totalement dépourvue !), nous avons rencontré une femme (dont j’ai oublié le nom) qui nous a victorieusement déclaré  » j’ai le plaisir de vous annoncer que votre enfant est accepté à TISB ….. À partir de Août 2006 ! »
Là, j’ai failli tomber de ma chaise ! Je contre attaque immédiatement en déclarant qu’il s’agit d’un quiproquo car nous avons eu l’accord pour une rentrée en Janvier, raison pour laquelle j’ai accepté de déscolariser mon enfant en France pour venir à Bangalore.
Elle me répond avec un grand sourire qu’il était clairement exprimé dés le départ que la rentrée ne pouvait se faire qu’en Août (en début d’année scolaire).
Un bref instant, j’ai failli retourner son bureau et atomiser l’indien de la société de Marco qui nous accompagnait. J’ai fait un effort énorme pour ne pas exprimer ma colère et j’ai patiemment expliqué à la grognasse de service qu’il était impossible que mon enfant n’aille pas à l’école pendant une période de 5 mois !! Elle est restée inflexible pendant toute la durée de l’entretien.
A noter qu’à ce moment là, Marco était décomposé et dans un état de rage pire que le mien !
Pendant toute la visite de l’école, j’ai constamment insisté pour que mon fils soit admis et j’ai souligné le faible effectif des classes maternelles. A la fin, la responsable des admissions a du sentir mon désarroi de mère et m’a promis que si un enfant partait en cours d’année, mon fils serait le premier sur la liste d’attente. … en fait, elle voulait juste qu’on lui fasse une chèque pour la rentrée 2006 !
La perspective de garder Tristan pendant 7 mois d’affilés m’a plongé dans une déprime absolue !!!!
Marco a remué ciel et terre à son bureau…et à l’heure où j’écris cet article, aucune solution satisfaisante ne nous a été proposée : la seule école internationale qui accepte Tristan en cours d’année est située à 45mn /1h00 de notre future résidence ……… Je fulmine !!
Et le pauvre Tristan me demande tous les jours « Maman, je veux aller à l’école ».
A suivre !!!!!

Une arrivée difficile à Bangalore

Samedi 21/01/2006, 1h30 heure locale : l’airbus A 330 se pose après 8h30 d’un mémorable vol !
Pendant ce vol, Tristan n’a jamais dormi et Baptiste n’a somnolé qu’une heure. Il a passé le reste du vol à pousser des hurlements stridents toutes les 5 mn. Une telle démonstration de joie a bien évidemment fortement agacé les autres passagers de la « business class » qui ont rapidement exprimé leur mécontentement.
Je me suis donc retrouvée à promener Baptiste dans les couloirs pendant des heures tandis  que Tristan embêtait les passagers alentour ou fondait en larmes car il pensait que j’avais quitté l’avion.
Un homme d’affaires français a eu l’immense chance de voyager à coté de Tristan qui lui a fait construire des avions en « clipo » et des éléphants en pâte à modeler pendant de longues heures …. Il a été d’une patience infinie.
J’étais donc ravie de notre atterrissage ainsi que tous les passagers environnant.

Marco était supposé m’envoyer quelqu’un avec une pancarte pour m’aider à récupérer les 95 kg de bagages ainsi que les 2 enfants et les bagages mains.
Après être passée au contrôle passeport sans aucun problème, je pars donc à la recherche d’une pancarte avec mon nom… et je ne trouve personne !
Convaincue que je peux me débrouiller tout seule, je cherche donc un  porteur pour m’aider à récupérer les bagages …et je n’en trouve aucun de disponible !
Un vol de la Luftansa vient de se poser et tous les porteurs sont réquisitionnés par les Allemands.J’attrape donc un chariot et attend « patiemment » (2mn maxi) puis Tristan commence à sauter partout et Baptiste à se trémousser dans la poussette …

Ca ne va pas être gérable !!  Idée brillante : Continuer la lecture