En ce début d’année, je n’étais pas au top de ma forme (c’est un euphémisme !).
L’inondation et le moisissement progressif de notre maison ne m’aidaient pas sur le chemin de la sérénité.
Il est arrivé un moment où Marc m’a tanné pour que je fasse un retour aux basiques : bouger, faire sport ou pratiquer une activité physique.
Comme j’en avais marre qu’il me harcèle avec le sujet, j’ai cherché une activité près de chez moi. J’ai trouvé à 2 minutes à pied de la maison un cours de POWER YOGA. Je ne connaissais pas; j’ai cherché sur internet et j’ai trouvé des liens avec l’ashtanga yoga.
Voici quelques définitions trouvées :
» Astanga. Caractérisé par la synchronisation de la respiration avec des enchaînements rapides de postures de plus en plus exigeantes. Cela élève considérablement le métabolisme et la température corporelle. Excellent pour l’endurance. Aux États-Unis, on en a conçu une forme particulièrement dynamique appelée Power Yoga. »
« l’Ashtanga yoga, une version dynamique a conquis la planète people, à commencer par Madonna, et rencontre un formidable engouement dans la capitale. Sa version plus fun, moins tradi et musicale débarque : le Power Yoga ! »
Ce genre de description m’a fait hurler d’horreur, notamment le terme « planète people« . J’avais l’impression que j’allais assister à des séances de fitness sur lesquelles on avait collé l’étiquette « yoga ». Les modes qui viennent des États-Unis m’horripilent. Alors imaginez ma tête à l’idée d’un yoga dénaturé par les Américains!
J’avais demandé son avis à Laure qui m’avait confirmé que le power yoga était loin du hatha yoga.
Mais elle s’est mise à me harceler, comme Marco ((à croire qu’ils ont tous les deux modélisés la technique « je te spamme à la 8 jusqu’à ce que tu cèdes)), en me disant qu’il fallait absolument que j’essaye et que ça pourrait me plaire.
Le concept de POWER YOGA me dégoûtait tellement que je ne pouvais me résoudre à payer pour pratiquer cette activité. Je suis donc allée, au culot, demander au club de sport s’ils voulaient bien me donner une entrée gratuite pour essayer. Ils ont dit OUI sans hésiter.
Je n’avais plus aucune excuse pour ne pas essayer : gratuit, à 2 minutes à pied de chez moi, 3 séances par semaine au choix… Et Marco et Laure qui me poussaient.
Pour me débarasser d’eux, j’ai décidé d’aller à la séance d’essai et de leur dire après : « je vous l’avez bien dit, c’était nul! »
Mercredi dernier, je me suis donc levée, j’ai déposé Baptiste à l’école et je me suis rendue au cours de POWER YOGA en m’ayant préparée psychologiquement à une horreur : je m’attendais à souffrir, à transpirer comme une vache qui fait de l’aérobic et à ne pas supporter l’idée qu’on puisse autant déformer l’esprit du yoga.
D’abord, j’ai vu la prof arriver : elle donnait une impression à la fois de grâce, de puissance, de légèreté et de tranquillité étonnante.
Je suis allée la voir en lui disant que j’étais formée au Hatha yoga mais que c’était ma première séance de power yoga et qu’en plus je ne parlais pas bien polonais et que je ne comprendrai sans doute pas toutes ses explications. Elle m’a rassurée en me disant qu’elle traduirait en anglais, si nécessaire.
La séance a commencé … En fait, ce n’était pas nul du tout… c’était extraordinaire! D’abord, c’est du vrai yoga avec ses asanas classiques et une attention précise portée à la respiration. La différence avec le Hatha Yoga réside juste dans la vitesse d’enchaînement des poses : les asanas sont tenues de 5 à 10 secondes. Par contre, les enchaînements se font avec élégance et souplesse (j’ai d’ailleurs trouvé que les enchaînements avaient un côté ludique et aérien que je n’ai jamais vu dans le Hatha Yoga).
Je comprends le côté power car c’est une pratique beaucoup plus dynamique que les autres formes de yoga; le pratiquant a besoin d’une certaine puissance car il travaille davantage en endurance et en force (pour les asanas sur les bras) mais toujours en étant connecté à la respiration. Les bases restent les mêmes que celles du yoga classique mais il faut juste être en excellente condition physique pour tenir une séance complète. Et puis le Power yoga, c’est power parce que ca vous donne de l’énergie : un mars power yoga et ça repart !
Si vous me connaissez bien, vous vous doutez que ce côté « puissant » m’a enchantée ! ((pour les Ennea Fans, je crois que le Power Yoga a été inventé par des 8 et convient particulièrement aux 8)).
Bref, je me suis régalée de cette séance et j’en suis ressortie zen, posée mais avec une énergie incroyable. Bref, si j’avais été Jedi, j’aurais dit que je sentais la force circuler en moi !
Ravie de cette expérience, j’ai donc envisagé de prendre un abonnement au club de sport. Mais je voulais m’assurer que la prof s’inscrivait bien dans la durée dans ce club (sinon aucun intérêt pour moi de prendre l’abonnement). Et je voulais savoir comment étaient gérées les absences de la prof.
Petite recherche internet, j’ai trouvé la page Facebook de la prof, son e-mail… je lui ai écrit et elle m’a fait une réponse très professionnelle en répondant à toutes mes questions et même plus. J’ai ainsi appris qu’elle avait enseigné, pendant des années, l’Ashtanga yoga mais qu’elle était venue au Power Yoga en raison du climat en Pologne. Elle trouvait que ce type de yoga correspondait mieux à la météo locale, notamment en hiver !
J’ai donc pris mon abonnement de trois mois au club de sport. En même temps, j’ai demandé des invitations pour faire tester ce cours à mes copines (Lætitia m’a déjà rejoint Lundi mais a trouvé ça trop « physique », bref trop « power »).
J’en suis à mon troisième cours et c’est toujours aussi étonnant, agréable, ludique, vivifiant et zénifiant à la fois. Pourtant, nous sommes nombreux en cours : environ 20 personnes. Ca se passe parfaitement grâce à la présence et à la concentration admirable de la prof qui veille à corriger les asanas de chacun, s’assure que les gens ne se font pas mal et donne des poses de repos à celles qui ont du mal à suivre le cours.
Comme quoi, il ne faut jamais partir avec des a priori et toujours tester par soi-même ! Si on m’avait dit que je deviendrai, un jour, une accro du power yoga, je ne l’aurai pas cru… Et pourtant, j’en suis déjà à organiser ma semaine en fonction de ces puissantes séances…
C’est Nicole, ma prof de Dubai, qui me disait toujours : « Aurore, peu importe la forme de yoga, il faut simplement que ça soit tout prêt de chez toi, que tu puisses y aller régulièrement et que tu te sentes bien dans le cours ».
Merci à Laure et Marco de m’avoir presque obligée à tester ce cours.
Pour les visuels, je partage quelques tableaux de POWER YOGA :
Que la force du yoga soit avec vous ….
Très heureuse que tu accroches ! Tu sais, avant tout –et c’est valable, je crois, pour toute activité– c’est le prof qui fait la qualité d’un cours. J’ai fait du Hatha à 20 ans et j’ai crû mourir d’ennui… et de fou rire ; si on m’avait dit qu’un jour le yoga ferait partie intégrante de ma vie, j’aurais ricané longuement et certainement de manière très désagréable ! Le coup du troisième œil et de balader ma conscience dans mes orteils sans aucune explication, je n’avais pas spécialement apprécié (j’ai ri, mais j’ai ri pendant ces séances… !). Ca me fait plaisir de savoir que tu te défoules physiquement tout en gardant « l’esprit-yoga ». Si je viens te voir à Varsovie, je m’incruste dans ton cours ; ma curiosité est piquée ! Je t’embrasse fort,
Laure
Hello Laure,
Je pense, effectivement, que tu apprécierais énormément ce cours.
Je sors de mon 4 ème cours …. j’ai une pêche d’enfer (et aujourd’hui, j’ai « monté le pont » avec une facilité déconcertante.)
Je mesure déjà les progrès au bout de 4 cours et la souplesse qui revient.
C’est génial.
AU fait, quand viens-tu à VArso ? C’est un scoop , ça !!
bisous
Ah oui, c’est vrai que j’aurais pu te demander… non, c’est juste une idée en l’air pour quand on habitera à Londres ; ce doit être facile de trouver des vols directs. Ca me semblait être une évidence ! Tu m’invites ?
Bravo pour le pont ! Avec ta nouvelle silhouette de top model, ça ne m’étonne pas du tout ! Tout est plus facile quand on est plus léger, sans compter que tu as pour toi une souplesse naturelle. J’attends maintenant l’annonce de ton premier poirier !!
Je t’embrasse,
Laure
Laure
« Tu m’invites ? » : c’est un blague!! T’es invitée permanente chez moi; c’est comme si tu étais ma sœur !
Pour le pont, je pense que la silhouette n’a rien à voir; c’est une question de puissance (un mot que j’aime bien). C’est drôle parce qu’avant de « monter un pont », je fais toujours résonner la voix de Ravi, dans ma tête, qui dit : « la puissance doit venir de l’intérieur. Tu as les ressources en toi ».
Pour les néophytes en yoga, un pont, c’est ca :
Et sinon, la prof nous fait faire un pose que je ne connaissais pas et qui j’apprécie particulièrement (elle me permet surtout de me reposer un peu et c’est une torsion – et je trouve les torsions ultra-relaxantes). Sais-tu comment s’appelle cette posture ?
Et j’aime aussi cette pose qu’on pratique à chaque séance et j’en profite pour dormir (parce que c’est intense alors chaque pose « cool » est apprécié) :
Vivement Vendredi pour mon yoga…. Je compte les jours entre les séances tant je me régale.
Bises
Je n’ai jamais pratiqué cette posture précisément, mais elle me fait penser à une variante de la chaise, avec la torsion en plus !
Pour le pont, je maintiens que des kilos en trop n’aident pas : pour preuve, à chaque fin d’été, après m’être bourrée de fromages et de viennoiseries en France, monter le pont me semble plus difficile, même si je ne crois pas avoir perdu en puissance. Pareil pour la chandelle, d’ailleurs. C’est tout à fait faisable, bien sûr, simplement moins aisé.
Merci donc d’avoir confirmé l’invitation que je me suis lancée à moi-même ! J’arrangerai ça à la rentrée prochaine ! Etant une vraie lavette, j’essaierai de venir avant ou après les très grands froids !
Belle journée ! Je t’embrasse fort,
Laure
Aujourd’hui: -15°C à Varsovie => 1 séance de Power Yoga => de l’énergie pour toute la journée ….
GROS DéCOURAGEMENT en cette rentrée : le club dans lequel j’allais ne propose plus que du power yoga 2 fois par semaine (et comme ca sera loin de chez moi en raison de notre déménagement….Je ne pourrais sans doute pas tenir les 2 fois par semaine). Ma prof donne des cours plus près de chez moi 3 soir par semaine vers 20h30 (et je n’aime pas le yoga du soir …je suis une yogi du matin) …moralité, il ne me reste plus qu’à retrouver des cours prés de chez moi à des horaires compatibles et avec une prof compétente …sachant que la dernière fois, ca m’avait pris 2, 5 pour trouver ….Pffft, y’a des jours …..
Pas de possibilité de la convaincre d’ouvrir un autre groupe le matin??
Hélas non, Basia « subit » les arbitrages du club dans lequel elle est prestataire ! Elle a déjà réduit ses interventions dans un club car ils mettaient 3 mois à la payer lors que les autres la paye en fin de mois.
Là, c’est le club de sport qui a décidé de changer les plages horaires… Et lorsque j’ai voulu prendre la cotisation annuelle, j’ai hésité car une copine m’avait dit qu’ils changeaient les règles tous les semestres sans prévenir ….Comme quoi, j’ai bien fait de ne pas reprendre un abonnement !!
Je pourrais tenter de créer un groupe « privé » mais Basia n’anime que des grands groupes (20 personnes) et il faudrait en plus que je trouve une salle.
Elle propose des cours prés de chez moi 3 soirs par semaine …Mais c’est à 20h30 et je me vois mal m’absenter 3 soirs de 20h30 à 22h00 ..ça fait quand même tard ! Je vais quand même aller voir les conditions et je pourrais y aller une fois par semaine et continuer seule à la maison le matin …pffft ….
Je viens de faire le tour du quartier avec ma voisine.
Je sais maintenant où est le coiffeur pour Marco, le marché, le boucher (le seul de VArsovie où on trouve de l’agneau et les merguez…il est à 500 m de chez moi et il parle français (normal, il est algérien!).
Et surtout, j’ai trouvé une toute petite salle de fitness, à 2 mn à pied de chez moi, où j’ai 4 créneaux par semaine de yoga.
Bon, je ne sais pas encore de quel type de yoga il s’agit. J’ai demandé à la personne à l’accueil, elle m’a répondu que c’était du yoga normal …. Le yoga « normal » n’existe pas! On fait du Iyengar, du hatta, du ashtenga, du power ou d’autres sortes de yoga…Mais jamais du « normal » !
J’irai tester la semaine prochaine tous les cours pour voir les profs (il y en a deux différentes).
Et je retourne à mes cartons car j’ai un peu laissé mes cartons de côté depuis Samedi midi !!
J’ai testé cet aprem, le cours de « normal yoga » qui était supposé être du ‘hatha yoga »…
Ça a mal commencé : la prof est arrivée, agitée … On voyait le stress d’autour d’elle.
Je vais lui demander quelle sorte de yoga elle propose : elle me répond « fonkcionalne yoga » que je traduis par « yoga fonctionnel »…ben connais pas …
En fait, c’était du « nimportekoi » yoga : je n’ai jamais vu une séance aussi ridicule : la prof ne savait pas tenir les postures, elle se pétait la gueule en nous montrant les postures, elle ne savait pas nous montrer la bonne pause lorsqu’on la faisait mal, elle était tellement agité que j’ai du me construire une bulle mentale pour ne pas me laisser envahir par ses mauvaises énergies.
A un moment, j’avais inversé ma pose (j’étais à droite au lieu de gauche : elle a mis un coup de pied dans ma cheville pour me signifier d’inverser le côté… Pétard, j’ai du faire appel à tout mon calme intérieur pour ne pas lui retourner une gifle… mettre un coup de pied à un élève en cours de yoga….faut quand même être taré !)
C’est la première fois de ma vie que j’envisage de sortir au milieu d’un cours de yoga…par politesse, je suis restée jusqu’au bout…
Va falloir très sérieusement que je cherche un autre club : la proximité ne suffit pas quand la qualité du cours est aussi déplorable. D’ailleurs, je ne pense pas que cette personne soit prof de yoga.
pour mémoire; horaires du club de Saska : http://jogasaskakepa.pl/index.php?pdst=62