Une arrivée impromptue…qui fracasse une porte

J'ai rendez vous avec une française de passage à Bangalore.
Après notre rendez-vous, je lui propose de passer à Palm Meadows pour voir notre maison et découvrir le quartier.
Arrivé au bout de notre rue, je vois 2 camions garés devant chez moi.
Un doute m'assaille : serait-ce notre container ?

Méfiante, je demande au  Chef (en inde, il y a toujours un chef !) ce qu'il se passe.
Ravi, il me répond : « mais Madame, ce sont vos effets personnels ».
Moi : « oui mais personne ne m'a prévenue, je n'étais pas censée passer à la maison aujourd'hui »
Lui : « mais ce n'est pas grave Madame, nous aurions attendu toute la journée et serions revenus demain ».
Soupir consterné, je fais le calcul mental du coût de revient de la journée perdue (à noter que 10 déménageurs sont assis par terre en train d'attendre !).
Soupir suivi d'un instant de panique : je n'ai pas mon super fichier Excel qui liste tous les cartons avec le contenu et la pièce de destination.
Je demande au chauffeur d'aller chercher le fichier magique au bureau et dans le même temps je SMS à Marco.

Marco sort d'une importante réunion avec la RH  pour aller imprimer mon fichier.
Afin d'optimiser son déplacement, il s'arrête aux toilettes et, au moment de ressortir, il découvre que la porte est bloquée !
Il monte sur la cuvette pour voir si quelqu'un est là : personne ! Il appelle…aucune réponse !
Le temps presse : Aurore attend le fichier et la RH attend son retour  pour continuer la réunion.
Le temps, c'est de l'argent : avec son pragmatisme habituel, Marco commence à mettre des grands coups de pieds dans la porte des toilettes. La porte finit par céder et le loquet vole en éclats.
Plusieurs indiens, alertés, se précipitent et entrent au moment où les diverses pièces du loquet tombent à terre dans un charmant cliquetis.
Marco voit une lueur de panique dans leurs yeux ! (Ce qui est certain, c'est que ceux là ne désobéiront jamais à un ordre de Marco à l'avenir !)
Stoïque, Marco continue son chemin, imprime le document, le remet au chauffeur et retourne s'installer en réunion.

Pendant ce temps là, je dirige 10 déménageurs (en plus très rapides pour des indiens !) qui déboulent de tous les cotés en me demandant dans quelle pièce poser les cartons.
 
Et moi, je n'ai pas mon fichier (il est arrivé au bout d'une heure), pas de bouteille d'eau et rien à manger !
Ce jour là, j'ai frôlé la déshydratation !!

Mais à la fin de la journée, tous les meubles étaient en place et il ne restait que 50 colis à vider sur les 150 initiaux. 

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